En cette période de fêtes et à l’aube de la nouvelle année – que je souhaite la meilleure à chacun d’entre vous – j’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon nouvel ouvrage « La vie est un chemin qui a du coeur » aux éditions de l’Aube. Je reviens sur mes voyages, la rencontre avec les Indiens ashaninkas, la vie dans la Selva, et partage quelques réflexions personnelles…
Pendant ce temps, le combat continue en forêt amazonienne !
Quelques nouvelles de mes amis Ashaninkas : Fabricio a brillamment terminé sa première année de secondaire au collège de Satipo. Il va rentrer en forêt retrouver sa mère et ses frères et sœurs. Il nous confie avoir beaucoup de choses à leur raconter… Nous l’attendons pour la rentrée scolaire de mi-mars, l’année prochaine.
Plusieurs autres enfants sont aussi candidats au départ d’études secondaires…. à suivre !
Je vous invite à découvrir les nouvelles photos mises en ligne sur notre site.
Grâce à la ténacité des Ashaninkas sur place et un soutien international de votre part, le projet de barrage de Pakitzapango – qui rappelons-le, menacerait quelque 90 000 indiens et 100 000 hectares de forêt – est en suspens. Mais nous devons rester vigilants. Une victoire temporaire qu’il faut continuer d’alimenter de nos cris d’indignations.
Enfin, je veux saluer la mémoire de Danielle Mitterrand, qui nous a quittés le mois dernier. Femme de convictions, elle s’intéressait au sort des peuples premiers et avait notamment côtoyé nos amis Indiens ashaninkas du Brésil.
Amitiés,
Jéromine
_
Présentation du livre
La vie est un chemin qui a du coeur
par Gilles Vanderpooten, cofondateur d’Indibio et co-auteur de l’ouvrage avec Jéromine Pasteur
_
Exploratrice mue par un profond désir de découvrir le monde, Jéromine Pasteur entend avec force l’appel du voyage. Navigatrice, globe trotteuse, elle s’aventure au début des années quatre-vingt au cœur d’une Amazonie péruvienne encore vierge de tout contact avec la civilisation occidentale. C’est là que se scellera sa destinée, au contact des Indiens Asháninkas qui l’adoptent. Désormais, on la surnomme Chaveta, « papillon de la connaissance ».
La richesse de la forêt amazonienne qui suscite son émerveillement est le fruit de l’alliance de la faune, de la flore et des hommes qui se sont épanouis en osmose avec Mère-Nature.
Cette harmonie précaire, déjà confrontée à une colonisation peu scrupuleuse, est troublée par de nouvelles menaces : abattage illégal de bois précieux, trafic d’animaux sauvages, déboisement au profit de cultures industrielles destructrices de biodiversité, exploitation des ressources minières et pétrolières…
Le pillage de la Grande Forêt se poursuit.
Les Indiens, spoliés, méprisés, exploités, subissent ce que la civilisation a de plus révoltant, au nom de la production et du développement. « Avec la forêt disparaissent ceux qui l’habitent. Et avec eux meurent un art de vivre et une connaissance qui existent et se développent depuis la nuit des temps. »
Dans notre monde globalisé, ce qui se passe « là-bas » n’est pas sans incidence « ici ».
La forêt amazonienne est non seulement un lieu de vie, mais un réservoir de biodiversité dont nous tirons de nombreuses ressources pour notre alimentation, notre industrie, notre pharmacie, notre médecine… Si nous n’y prenons garde, la disparition de la Grande Forêt, « c’est notre futur avec un grand point d’interrogation ».
Au-delà de son expérience personnelle, Jéromine Pasteur nous invite à l’introspection. Pourquoi céder au cercle infernal de la production-consommation ? Pourquoi nous laisser aller à nos penchants destructeurs ? Pourquoi continuer à vouloir domestiquer et épuiser cette nature qui nous conditionne, plutôt qu’à mieux la comprendre et l’imiter ?
« Réveillez-vous ! » nous exhorte-t-elle. Progressons dans notre hominisation. Développons notre écoute mutuelle. Apprenons de la sagesse et des savoirs ancestraux des peuples indigènes. Sachons mieux vivre l’instant, tout en anticipant notre avenir. Et accomplissons cela en nous laissant guider par la passion et par la joie. Car « le premier des biens communs, ce devrait être la joie ! La joie pour soi et pour la partager ».
De tout cœur et conscients des réalités que nous vivons et que nous allons devoir affronter, faisons de notre mieux pour vivre en harmonie avec notre biosphère et avec ceux qui la peuplent.
C’est le message que Jéromine Pasteur nous propose de partager.
Rencontre avec une femme libre, spontanée, généreuse.
« Il y a 25 ans Jéromine Pasteur s’aventurait au coeur de la forêt amazonienne.
Depuis, elle se bat pour que la biodiversité et les peuples indiens – sa « seconde famille » – retrouvent enfin leurs lettres de noblesse.
Alors que 2011 a été déclarée « année internationale des forêts », Jéromine revient dans ce nouveau livre sur son parcours, ses engagements, son attachement à la Grande Forêt et à ceux, menacés, qui la peuplent. »