Depuis une vingtaine d’années, et particulièrement au cours des 12 derniers mois, nous avons pu suivre les grand-messes internationales régulièrement consacrées au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité.
Notre constat est toujours à peu près le même : les experts des instances internationales établissent des constats précis et alarmants ; des solutions à mettre en œuvre d’urgence sont proposées ; les décisions des états apparaissent dérisoires, remettant sans cesse à l’année suivante les engagements contraignants. Cependant la destruction des forêts tropicales se poursuit, avec son cortège de pollutions, de dévastation des écosystèmes et de destructions des populations autochtones.
La conférence de Copenhague sur le climat, en décembre 2009, a été présentée comme une catastrophe – aucune décision n’ayant été prise. A l’inverse on a décrit le tout récent sommet de Cancún comme un succès. Pourtant, en y regardant de près, les contenus sont semblables. Succès diplomatique, sauvegarde des processus internationaux, aucun engagement contraignant n’a été pris, et « les discussions du sommet de l’Onu à Cancún sur le climat n’ont pas fait avancer la question de la déforestation. » [1]
Nous en reparlerons dans les prochaines news d’Indibio.
[1] Alain Karsenty, économiste au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), 14/12/2010