Tous pourris ? Cet homme va vous faire changer d’avis sur les politiques

posté le 26 mai 2017 |

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José Mujica, 80 ans, était jusqu’à l’année dernière le président de la République de l’Uruguay, l’un des pays les plus stables d’Amérique Latine. Ce chef d’État détonne : paysan, il a choisi de continuer à vivre pendant son mandat dans sa ferme de Rincón del Cerro, en bordure de la capitale Montevideo, et de n’accepter qu’une indemnité de 1000 euros. Il reverse le reste -c’est-à-dire 90% du salaire auquel il pourrait prétendre en tant que président- à la cause des enfants les plus pauvres, et au Plan « Juntos » de construction de logements pour personnes sans ressources, qu’il a mis en place en arrivant à la présidence en 2010.

« Je ne fais pas l’éloge de la pauvreté, mais je suis contre la frivolité » précise Mujica. « La grande richesse n’assure pas le bonheur. Il faut lutter pour vivre sobrement, avec le strict nécessaire. Ce n’est pas renoncer aux choses matérielles, mais ne pas se laisser réduire en esclavage par ces choses. »

Emprisonné près de treize années sous la dictature militaire, l’ancien guérillero a appris à se contenter de peu et prône une vie sobre qui lui vaut d’être très populaire auprès d’une large part de la population. Il porte plus volontiers le jean que le costard, et a délaissé le palais présidentiel et l’avion privé pour vivre « comme tout le monde ».

Son patrimoine ? La maisonnette de 50m2 et les vingt-six hectares de terres appartenant à son épouse, ainsi qu’une vieille Coccinelle de 1987. Cette dernière, cotée environ 2000 euros, a suscité la convoitise d’un Cheick arabe, qui aurait été prêt à en offrir un million de dollars. Qu’importe : celui qui se dit « Ami des Coccinelles depuis toujours » décline.

« Je ne pourrai jamais la vendre parce que cela offenserait mes amis qui se sont réunis pour me faire ce cadeau ».

Pepe Mujica et sa Coccinelle

« Mujica pense que l’argent, ce n’est pas important », appuie un admirateur. Les ors du pouvoir lui importent peu. Lorsqu’une vague de froid sévit dans la région, il fait aussitôt inscrire le palais présidentiel comme lieu d’accueil pour les sans-abris.

Si ses détracteurs parlent de démagogie et de « populisme », son humilité pourrait sans aucun doute inspirer des dirigeants souvent jugés en décalage avec les réalités vécues par leurs concitoyens. A l’approche des échéances électorales françaises, voilà de quoi encourager les candidats qui veulent « moraliser les comportements politiques ». Et d’aiguiser les exigences de leurs électeurs.

pepe mujicaPepe Mujica en une citation

« J’ai dû vivre treize ou quatorze ans en prison, sans livres ni communication. Je n’avais pas d’autre solution que la réflexion et l’introspection pour trouver les forces pour survivre. Ce furent les années les plus fécondes de ma vie. Ces péripéties m’ont appris que ceux qui perdent sont ceux qui ne se battent pas, ceux qui démissionnent. Et cela ne s’applique pas seulement à la politique mais aussi au travail, ou encore à l’amour. La vie est pleine d’échecs et d’interrogations. Il faut recommencer, inlassablement […] Tu peux tomber une, deux, trois, vingt fois, mais souviens-toi que tu peux te relever et recommencer. […] Les battus sont ceux qui cessent de lutter, les morts sont ceux qui ne luttent pas pour vivre. »

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